Le surf

12 avril 2012 by Guillaume

Une bande de cons en maillots moches

J’ai plein de sujets concernant internet à aborder, mais vous allez finir par croire que je passe mes journées devant mon PC ce qui n’est que partiellement vrai. Je vais plutôt vous parler du surf, sujet qui va vous intéresser puisque cette discipline est inconnue de la plupart d’entre vous. Pour pouvoir vous donner mon avis j’ai donc pris une leçon collective. Précision : je parle de surf dans la mer, pas de snowboard.

Pour l’initiation, obligation de porter un t-shirt éminemment disgracieux. Si le but est d’affirmer haut et fort « je suis une merde néophyte, j’y connais rien » c’est superflu, la grosse planche en polystyrène exprime très bien l’idée, surtout quand on s’entraine avec sur la plage. Oui parce que le début du cours consiste à répéter un mouvement sous la menace d’un prof qui – sous une apparence de surfeur cool – n’a rien à envier à Kim Jong-eun. Je vous encourage à essayer la chose suivante : mettez-vous à plat ventre, pagayez avec les mains, puis d’un seul geste mettez-vous debout avec les deux pieds sur une même ligne, l’un à 90° l’autre à 45°, tout en fléchissant les genoux et en tenant l’équilibre avec les bras écartés. Je sais pas à quel point ça vous réussit mais moi à partir de « d’un seul geste » on m’a perdu.
Une bande de cons en maillots mochesLe dictateur du surf

Au bout d’une heure, le sergent-instructeur estime qu’il est temps d’aller mettre en pratique dans l’eau cet exercice qu’on n’a pas réussi sur terre. Après s’être attaché la planche à la cheville pour pouvoir localiser nos futur cadavres, on tente de rejoindre les vagues en pagayant avec les mains. À vue d’œil c’est à 30 mètres de la plage, à vue de bras 1 kilomètre. Ce qui se passe en gros, c’est qu’après avoir pris toutes les vagues dans la gueule on doit se retourner et reproduire le mouvement de gymnaste au moment ou une grosse vague arrive dans le dos, mais sans se retourner. Si on le fait trop tôt on se fait vertement engueuler par le moniteur, si on le fait trop tard on se retrouve violemment emporté et on coule à pic. Ma deuxième tentative ayant failli me couter la vie, j’ai péniblement regagné la plage pour m’y échouer comme une méduse.

L’insupportable mal de tête s’est estompé au fil de la journée, à mesure que l’eau de mer sortait de mon nez. Je sais maintenant que mes sinus ont une contenance totale d’à peu près un demi litre. Je sais aussi, puisque le faux-cool prof nous l’a dit à la fin, que le surf c’est « 90% de pagayage, 5% d’attente et 5% de fun ». S’ils l’avaient marqué sur la brochure on serait peut-être pas venus se rapper les genoux sur une longboard avec des t-shirts jaunes fluo.
Un pouce, y'a pas de quoi pavoiser !
Au moins maintenant vous savez : le surf est un sport pénible, dangereux, et en plus ça mouille. Je recommande d’en faire sur Wii, c’est plus prudent.

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