20 mois après mon dernier article, il est temps de faire écho au lancement de ce blog en mars 2012 où je m’interrogeais sur l’opportunité d’un format qui pouvait sembler dépassé alors qu’Instagram et les vlogs étaient en pleine ascension. Force est de constater que j’ai enterré Vine, mais mon pire ennemi est moins les réseaux sociaux que la feignantise.
À l’heure où les « créateurs de contenu » doivent poster plusieurs fois par jour pour capter notre attention, mes écrits aussi fréquents que les J.O. ou les orgasmes d’un vieux couple ne semblent plus adaptés. Et vu qu’OVH me rackette 60€ par an pour héberger ce site de daube, il serait économiquement plus viable d’envoyer mes articles en recommandé à chacun des 5 lecteurs.
Maintenant que Youtube et Instagram peuvent nous hypnotiser des heures avec des vidéos de débouchage de tuyaux et d’accidents de voitures, se concentrer sur la lecture d’un texte de 5 minutes est difficile, mais pas autant que de l’écrire. Et avec les IA génératives, écrire un texte soi-même est aussi dépassé que nettoyer ses vitres alors qu’un migrant peut le faire pour moins que le prix d’un cookie. Après, j’habite en face de Biscuit Alain Ducasse donc j’ai peut-être perdu la notion des prix vu que tu n’en ressors pas avec un ticket de caisse mais un titre de propriété.

Si j’ai échoué à prévoir les calamités qui nous attendaient – de la pandémie de Covid 19 jusqu’au gouvernement Bayrou – ce blog a tout de même été à l’avant-garde des grands bouleversements sociaux de notre époque. Je critiquais la messe, Autolib et les Japonais : soit ça a disparu, soit ça ne va pas tarder. Du coup je regrette de ne pas avoir parlé de Yann Moix, avec un peu de chance ça aurait pu nous économiser l’air qu’il respire chaque jour (non, j’ai pas décidé d’arrêter les balles perdues).
Il est donc temps de reprendre un rythme de publication plus soutenu, même si mes brillantes analyses m’attireront moins d’éloges que les photos de mon putain de chat. Les chats, meilleur moyen d’avoir des followers quand tu n’as pas d’abdos, et ça demande moins de travail. Attendez-vous donc à vous délecter de mon fiel qui a tant manqué à vos vies, telle une grand-mère dont vous auriez pleuré le décès mais presque oublié le prénom un an plus tard. Je vous promet de commencer à écrire un article par semaine, comme j’ai commencé le sport, le Rubik’s Cube et ma deuxième pièce de théâtre. Mais prendre de bonnes résolutions c’est comme voter aux élections : à 20 ans on y croit vraiment et avec l’expérience on réalise qu’il vaut mieux s’abstenir pour éviter d’être déçu.

Je mets 3 pouces sur 5 à ce retour, parce que les vieilles idées peuvent toujours être recyclées et usées jusqu’à la corde. Regarde ton Télé Z : entre La Roue de la fortune, Star Academy et Le Bigdil, j’ai l’impression d’être revenu à mes 20 ans, sauf que tout ce que j’ai gagné en thunes je l’ai perdu en souffle. Bon sujet de prochain article, tiens : les 40 ans ou le tobogan vers le cimetière.
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