J37 - Promenade à Venice Beach
16 novembre 2009Après avoir passé mon week-end à repousser le moment où je braverai les 20 miles d'autoroute qui me séparent de l'océan, je me suis enfin décidé à aller me balader vers Venice Beach. Il fallait que je me dépêche parce qu'on est quand même mi-novembre et si ça continue il va falloir mettre un pull pour aller se promener sur la plage, ce qui gâcherait un peu le plaisir.
Mais on est quand même loin d'avoir froid. Je préfèrerais m'étaler sur le sable ici en novembre qu'en Bretagne en juillet. Pourtant il n'y a pas tellement de monde sur la plage elle-même. Même s'il fait chaud il y a quand même une lumière rasante de cette saison pourrie, et à 15h on à déjà l'impression qu'il va bientôt faire nuit. Et c'est le cas d'ailleurs. Il faudra que je vienne bronzer tôt si je veux être hâlé quand je rentrerai à Paris sous la neige.
Si les gens ne sont pas en train de bronzer sur la plage ni en train de se baigner c'est pour plusieurs raisons. D'une part on est lundi après-midi en plein mois de novembre et il faut croire qu'il y a des gens qui bossent. D'autre part on ne se baigne pas ici parce que l'eau est toujours froide, en tout cas comparée à la Méditerranée en Grèce. Et surtout les gens sont sur Ocean Front Walk, une espèce de Promenade des Anglais en moins bourge, avec des boutiques, des palmiers et surtout pas mal de petits stands qui vendent des objets ou services : surfs, objets d'art, t-shirts, lignes de la main, ouverture des chakras, etc.
Je ne sais pas s'il faut une autorisation pour installer sa table et son parasol (ou juste un tapis pour certains) mais les vendeurs sont souvent des clodos ou des hippies. Sauf celui qui propose d'ouvrir les chakras qui a plutôt la gueule à organiser des suicides collectifs à ses heures perdues.
Tiens, à propos de hippies, il y en a qui ont dû venir s'installer ici quand c'était encore à la mode, dans les 70's et qui sont restés. Sur les parkings de jour à 6$ on voit quelques camping-cars surréalistes avec des messages "save our mother earth" qui ont dû être peints à l'époque où il n'était pas encore trop tard. Si vous avez été assez malin pour agrandir la photo en cliquant dessus, vous avez vu plein de pigeons sur le toit. A la réflexion je me demande si ce ne sont pas carrément des pigeonniers plutôt que des maisons de baba cool.
Qui dit hippies dit drogue, c'est bien connu. Et à Venice Beach il y en a partout. Au début on voit les banghs, les feuilles à rouler, et tout le matériel qu'on peut trouver partout en faisant comme si c'était pour fumer du bon tabac bien sain. Et puis ensuite on arrive devant des boutiques où les rabatteurs t'agitent carrément des feuilles de cannabis sous le nez. Tout simplement parce que la marijuana thérapeutique est légale en Californie depuis 1996 pour traiter la douleur. Ce cabinet est donc spécialisé dans la prescription et la vente de beuh.
Qui dit drogue dit skaters, c'est bien connu. Et le skate parc est un des lieux d'activités non-aquatiques que propose Venice Beach. Et c'est bien plus intéressant à regarder que Muscle Beach juste à côté, où d'horribles bodybuilders viennent s'entrainer dans un parc sordide sur des machines en plein air. Histoire qu'on les mate. Mais qui voudrait ?
C'est donc beaucoup plus sympa de mater les mecs (c'est une activité masculine) en skate ou rollers qui te foutent la haine quand tu tiens à peine sur un Vélib.
Il ne faut pas oublier que Los Angeles est une capitale culturelle qui rayonne sur le monde entier. A ce titre, de nombreux artistes de rue se produisent sur le Ocean Front Walk comme ce bodybuilder en slip USA qui joue avec une boule de pétanque.
Désolé de l'avoir photographié de dos, mais dans le cas contraire il aurait été capable de me demander de l'argent. En tout cas pour les peintres et les artisans qui vendent leurs merdes le long du chemin, il était bien indiqué que photographier leur travail était payant, jusqu'à 5$ pour certains. Comme quoi les artistes se croient vraiment tout permis. Si on les laisse faire ils nous empêcheront de télécharger des films gratuitement. Et moi je ferai quoi de mes journées du coup ?
Pour terminer cette journée je suis allé au Beverly Center, un gros centre commercial où il n'y a pas grand monde un jour de semaine à 17h.
Bref, en laissant ma voiture au parking, je me suis rendu compte que je n'avais pas encore complètement adopté l'American way of life. Dès que ma voiture meurt (ce qui pourrait arriver, on en parlera plus tard) j'achète un Hummer.
Commentaires
La prochaine fois, prends des photo de toi à Muscle Beach, en slip moulant et luisant d'huile pour le corps à la vanille. Tu exploseras la fréquentation de ton blog !