L’Ouzbékistan, destination de rêve

25 septembre 2013 by Guillaume

Vous êtes lassé de St Barth, de Cancun et des weekends shopping à New-York ? Laissez-moi vous parler d’une destination paradisiaque que je connais assez bien pour en avoir feuilleté le Petit Futé une fois. L’Ousbékistan, que personne ne saurait situer avec précision sur une carte, est le seul pays en -stan à être entouré uniquement d’autres pays en -stan. Mais cette particularité inintéressante n’est que le début d’une longue liste de faits incroyables. Alors rendez-vous vite sur le site d’Uzbekistan Airways où vous pourrez acheter des billets Paris-Tashkent mais aussi des avions d’occase si vous avez quelques économies.

"Chérie tu veux quoi pour noël ? Un Tupolev ou un Yakovlev ?"

« Chérie tu veux quoi pour noël ? Un Tupolev ou un Yakovlev ? »



À votre arrivée à l’aéroport de Tachkent, vous vous maudirez sans doute d’avoir choisi espagnol et pas ouzbek en LV2. Heureusement le russe est largement parlé, ce qui vous permettra de vous rendre au bazar pour déguster la spécialité locale, le chachlik. Traditionnellement composée de viande et de gras de mouton, les plus gourmands peuvent opter pour la version 100% gras de cette brochette, le morceau le plus prisé étant la queue de mouton frite dans l’huile de coton. Après ce petit en-cas, direction le minaret Kalta-minor que ces feignasses n’ont jamais eu le courage de terminer depuis un siècle et demi. Prévu à la base pour mesurer dans les cent mètres de haut – bonjour l’ambition – ce monument qui fait la fierté des Ouzbeks culmine à 26 mètres. La légende veut que le chef d’une autre cité ait tenté de corrompre l’architecte pour qu’il lui construise un minaret plus grand, et que celui-ci se soit enfui pour ne pas se faire tuer par son employeur initial. En réalité le commanditaire est mort au bout de trois ans (à un rythme de quatre centimètre par jour fondations incluses, donc) et tout le monde en a profité pour abandonner le chantier et retourner manger de la queue de mouton mort.

Saurez-vous reconnaître ces monuments parisiens en version ouzbèke ?

Saurez-vous reconnaître ces monuments parisiens en version ouzbèke ?


Après avoir pris une photo de cette impressionnante colonne aussi haute qu’un immeuble de dix étages, vous vous rendrez sur un terrain d’oulak, le sport national ouzbek, pour encourager une équipe de cinq valeureux cavaliers à mettre la balle dans le but adverse. Si le polo vous ennuie, cette variante est beaucoup plus physique et palpitante car ce qui tient lieu de balle est en réalité une carcasse de chèvre fraîchement décapitée. Maintenant on sait à quoi sert l’aide alimentaire qu’on envoie en Afghanistan, autre pays féru de ce charmant divertissement.
Après avoir vomi votre chachlik, profitez du calme des rues ouzbèkes pendant que les enfants sont occupés à travailler dans les champs de coton. Prenez donc le temps recueillir l’avis des habitants sur la chute de l’URSS (qui leur a permis d’élire démocratiquement le même président depuis 1991) ou sur les travaux forcés et les répressions à la mitrailleuse.

Un pouce, y'a pas de quoi pavoiser !
De beaux paysages et une superbe architecture, à ce qu’il paraît. Mais pourquoi donner 60€ de frais de visa à une sanglante dictature alors que vous pourriez plutôt re-regarder Borat en DVD ?


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