Catherine Barma

9 mai 2012 by Guillaume

Catherine Barma

Pourquoi vous donner d’un coup mon avis sur une productrice télé relativement peu connue ? Pas parce qu’elle est devenue jury dans On n’demande qu’à en rire sur France 2, mais parce que je l’ai côtoyée pendant de longues heures de travail. Et si son passage devant la caméra l’a un peu lissée (et je ne parle pas là de l’éclairage flatteur spécialement conçu pour elle) la vraie Catherine Barma, celle des coulisses, est tout autre. En réalité, elle est beaucoup plus proche de l’imitation qu’en faisait Florence Foresti que de la calme et bienveillante personne qu’on peut voir à la télévision.

Il faut le dire, Catherine Barma est folle. Je ne considère pas ça comme une insulte ni même comme quelque chose de négatif : Brigitte Fontaine est folle, et j’adore ses chansons ! Du moins les deux que je connais… En tout cas elle se comporte elle aussi comme une extra-terrestre, sauf que c’est la patronne et qu’il faut faire comme si c’était normal au lieu d’en rire. Elle tape du pied parce que les invités sont laids ? Normal. Elle coupe la climatisation en cachette jusqu’à ce qu’il fasse quarante degrés dans la régie du Moulin Rouge ? Tout va bien. Elle secoue le bras de ses employés parce qu’elle n’est pas contente d’une interview ? Habituel.

Ce qui est extraordinaire avec elle, c’est qu’elle a l’air constamment irritée et pressée. Mieux vaut éviter de lui faire perdre son temps ; si vous êtes trop long ou pas assez clair elle est peut partir au milieu d’une phrase comme si elle vous avait fait disparaître de son univers. Au fond, je pense qu’elle n’est capable de reconnaître que dix personnes et tous les autres sont à ses yeux des animaux étranges (et incompétents). Du coup ses employés, qu’elle effraie sans doute malgré elle, préfèrent ne pas la contrarier et lui mentent, ce qui la rend encore plus irritée et pressée. En général, quand elle demande en tapant du pied « combien de temps encore ? » à l’heure où le tournage aurait déjà dû commencer, on lui dit la moitié du vrai temps et elle revient au bout du tiers.

Si Ruquier a réussi à la faire passer à l’antenne, c’est plutôt bon pour l’audimat : avoir dans le jury d’une émission humoristique quelqu’un qui ne comprend pas l’humour élaboré (il fallait parfois lui expliquer les sketchs d’On n’est pas couché) donne forcément lieu à des situations surréalistes, et qu’on l’adore ou qu’on la déteste c’est forcément positif pour l’émission. Est-ce aussi bon pour ceux qui travaillent dans l’ombre ? Frapadingue, elle réussi tout de même à occuper des cases importantes sur France2 depuis plus de 10 ans, et tout ça en vivant sur une autre planète.
4 pouces dis-donc c'est vraiment bien !
Catherine Barma est un personnage que j’aurais aimé avoir inventé pour une pièce de théâtre. Quelqu’un comme ça ne peut pas exister, c’est un sketch ambulant, elle est tellement perchée que j’aimerais l’observer pendant des heures, juste pour rire. Mais en vrai je pense que je l’étranglerais.


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