Les allergiques imaginaires

26 juillet 2012 by Guillaume

Enfant courvert de rougeurs

Quand on était enfants, la vie était beaucoup plus simple. Pas seulement parce qu’on était des enfants et que nos géniteurs inconscients s’étaient implicitement engagés à nous nourrir, nous loger, nous vêtir et nous torcher pour des décennies, mais aussi parce que l’époque était plus sereine : pas de sida, de délocalisations, de Nicolas Sarkozy ni de crise de la dette. Mais le monde a changé (ou alors on en a pris conscience) et sont apparus, entre autre fléaux, les allergies alimentaires.

Bien sûr, des scientifiques hippies vous expliqueront que les générations actuelles ont été gavées de bisphénol et de Nutella dans leur enfance, qu’il y a des perturbateurs endocriniens dans tout ce qu’on avale, ce qui explique les nouvelles allergies que nos grands-parents n’avaient pas. Une autre théorie, plus crédible à mes yeux, soupçonne que nos grands-parents étaient peut-être moins casse-couilles et les "nouvelles" allergies sont à la maladie ce que l’homéopathie est au médicament. C’est dire.

Enfant courvert de rougeurs

Jeune patiente prétendument allergique, somatisant après avoir été roulée dans des arachides – source : nazi-doctors.com


D’ailleurs il y a certaines modes allergiques : aux USA, c’est la cacahuète, ce qui prive chaque année des milliers d’Américains de devenir aussi obèses que leurs parents en se goinfrant d’une pâte collante dont un pot contient plus de calories que toute une vie de repas d’un Malien ou de Kate Moss. Chez nous on se cherche encore, les acariens et la poussière faisaient un carton il y dix ans, mais quelqu’un a dû émettre l’idée qu’éternuer dans la poussière n’était peut-être pas à considérer comme une pathologie. Maintenant on est plutôt sur le poisson et les fruits à coque, mais je prédis une entrée en force du gluten dans les années à venir et peut-être des vidéos comme celle-ci :

Si vous ne parlez pas anglais, les violons, les zooms lents et les photos d’archives vous auront sans doute fait penser à tort que ces enfants étaient morts dans des circonstances dramatiques (écrasé sous un tracteur par exemple) ce qui n’est hélas pas le cas. En réalité il s’agit d’une vidéo pédagogique à l’attention des enseignants pour les former à leur cœur de métier : garder des enfants en vie, même ceux que la sélection naturelle a clairement mis sur sa liste "non viable".

Affiche interdisant les cacahuètes en classe

Pas de cacahuètes pour cette école américaine. Par contre les flingues faites vous plaiz’ : c’est constitutionnel.


En réalité, selon une étude scientifique menée par l’institut CQJP, les allergies des adultes ne sont que le prolongement de mensonges proférés durant l’enfance pour éviter des aliments qu’ils n’aimaient pas. Ça fonctionne un peu comme cette vérité communément admise qu’il est dangereux de se baigner juste après manger, et qui est à l’origine un bobard de parents voulant faire la sieste sur la plage de la Grande-Motte sans avoir à surveiller leurs chiards. Les enfants grandissent, on ne leur avoue jamais la supercherie et tout le monde finit par le croire.
Je connais personnellement une plus-que-trentenaire qui s’est auto-convaincue depuis l’enfance qu’elle est allergique à la peau de pêche, juste pour se les faire peler.

Deux pouces, c'est vraiment pas terrible !
On l’a vu, les allergiques sont en grande partie des affabulateurs qui ne veulent pas admettre qu’ils vous forcent à commander une pizza sans anchois parce qu’ils n’aiment pas ça. Si en plus ils sont juifs pratiquants, trop c’est trop. Que chacun autour du monde aille dans la chambre d’un allergique, et le mette en contact avec son allergène pendant qu’il dort : en filmant vous lui prouverez le lendemain soit qu’il est hypocondriaque, soit que les chocs anaphylactiques font d’excellentes lol-vidéos si on les met bout à bout avec la musique de Benny Hill.


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